Contrairement aux déclarations du président français Emmanuel Macron lors de sa visite en Algérie, qui avait souligné que la question énergétique n’est pas au centre de sa visite en Algérie, la directrice adjointe du groupe français Engie, Claire Waysand, confirme la volonté de la France de revoir à la hausse ses importations de gaz depuis l’Algérie.
Dans une déclaration reprise par l’agence britannique Reuters, Waysand a affirmé, lundi, lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (LaREF, ex-université du Medef), que «les discussions entre Engie et le groupe algérien d’énergie Sonatrach portent sur des contrats de moyen et long termes, mais ne concernent pas l’hiver prochain». L’interlocutrice n’a pas donné plus de détails sur le contenu des discussions en cours avec la partie algérienne ni d’ailleurs sur le volume supplémentaire de gaz que la France veut importer de l’Algérie dans les prochaines années.
La #France veut plus de #gaz algérien : #Engie vise le marché de récupération du gaz de torchage https://t.co/H0ujCdHbKB
— l'Algérie aujourdhui (@AlgAujourdhui) August 29, 2022
En effet, au lendemain de la visite du président Macron en Algérie, la presse française avait révélé quelques détails au public et évoquait une augmentation des exportations algériennes vers la France de l’ordre de «50%» sans évoquer la provenance de cette quantité importante. Pour rappel, la part de Sonatrach sur le marché français est de l’ordre de «8%» d’après les déclarations officielles.
«Rien pour cet hiver»
Désormais, la partie française compte investir dans le développement des champs gaziers en Algérie, conformément au texte final de la déclaration d’Alger, qui a mis en avant la question du développement et de l’investissement dans le secteur énergétique en Algérie, la récupération du gaz de torchage en particulier.
En effet, avec les efforts consentis par le groupe public Sonatrach dans le domaine de l’exploration, l’accélération de la production dans les nouveaux gisements et le développement de champs vétustes permettront de répondre à la forte demande européenne sur le gaz algérien durant les prochaines années.
A. B.
