Situation économique de l’Algérie : Le rapport erroné de la Banque mondiale

0
12

/Supposée être une institution internationale chargée, entre autres, d’élaborer des rapports financiers et économiques ainsi que des analyses objectives sur la base d’indicateurs fiables et crédibles, la Banque mondiale est sortie de son cadre légal pour se transformer en un outil de manipulation et de propagande, perdant tout ce qui lui reste de crédibilité.  

Obéissant à un agenda au service de lobbies connus qui n’ont jamais cessé d’instrumentaliser des campagnes hostiles à l’Algérie, la Banque mondiale est sortie de son rôle, le temps de rédiger un rapport fallacieux, négatif et nuisible, fondé sur des indicateurs et des arguments non sourcés, publiés par des influenceurs et des anonymes sur les réseaux sociaux sur un pays qui avance et qui dérange. En ignorant les défis relevés par l’Algérie dans une conjoncture économique délicate, marquée par la pandémie du Coronavirus, et en passant outre l’excédent, pour la première fois, de plus d’un milliard de dollars dans la balance commerciale du pays, la Banque mondiale prédit à la place «un séisme» dévastateur et des perspectives obscures pour l’Algérie compte tenu, croit-elle savoir, de sa « vulnérabilité » en termes d’exportations, cela témoigne d’une malhonnêteté déconcertante.

Un rapport qui contraste avec l’analyse du FMI

Le rapport et les conclusions de la Banque mondiale sont non seulement tendancieux et sournois, ne reflétant en rien la situation économique du pays, mais vont à l’opposé du dernier rapport du FMI, qui a relevé des progrès et des avancées dans l’économie du pays.

Pis encore, la Banque mondiale évoque, toute honte bue, la «pauvreté en Algérie», au moment où tous les indicateurs multidimensionnels de pauvreté sont au vert. Les chiffres sont là pour traduire les progrès dans toutes les dimensions : éducation, santé et conditions de vie en Algérie dans la région MENA, mais les patrons de l’institution de Bretton Woods, dans leur vaine tentative de déstabilisation à la soft power, regardent ailleurs et passent sous silence la situation de précarité alarmante voire dangereuse et suicidaire sévissant dans un pays voisin de l’ouest de l’Algérie. Oui, la pauvreté a une adresse dans la région : le Maroc. Mais, pour des raisons évidentes, la Banque mondiale  n’en parle pas.

La pauvreté a une adresse : le Maroc

Parlons chiffres. Dans sa dernière cartographie de la pauvreté, le PAM a classé l’Algérie dans la catégorie des pays dont le taux de personnes sous-alimentées est inférieur à 2,5% de la population totale. Elle est le seul pays en Afrique à ne pas dépasser ce seuil. Ainsi, l’Algérie est répertoriée dans la même catégorie que la majorité des pays européens, des Etats-Unis, du Canada, de la Chine, de la Russie, du Brésil et de l’Australie, entre autres.

Voyons ce qui en est au Maroc.  Il est classé dans la deuxième catégorie qui regroupe les pays dont le taux de la population touchée par la sous-alimentation varie entre 2,5 et 4,9%. 4,1 millions de Marocains ne mangent pas à leur faim, 15% des enfants marocains de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, 2,6% d’enfants de cette même tranche d’âge sont sujets à une malnutrition aigüe. Le Voisin a été classé par le PAM aux côtés de la République centrafricaine, le Congo, le Madagascar… en un mot, c’est la misère. 

Ce rapport qui a occulté toutes les bonnes performances économiques et sociales de l’Algérie, tente de créer et d’alimenter une psychose au sein de la population pour faire plaisir aux commanditaires de ce rapport sans valeur, dénué de sens et de vérité.

L’Algérie condamne et rejette dans le fond et dans la forme ce grave dérapage de la Banque mondiale qui avait, rappelons-le, annoncé en 2019 que notre pays devait et allait emprunter de l’argent, mais le Président Tebboune avait répondu par un «non» catégorique à l’emprunt extérieur. Durant la même période, le roi M6, sombrant dans de très graves crises socio-économiques, s’est vu contraint d’emprunter 450 M$… A qui ? A la Banque Mondiale.

R. N.