Par Brahim Aziez
«La vision qu’il y avait de l’Institut Pasteur le limitant en un simple centre d’importation, de réception des vaccins et de leur distribution au niveau des hôpitaux est révolue». C’est en ces termes que s’est prononcé le ministre de la Santé lors de sa visite, mardi, à l’Institut Pasteur d’Alger où il a été annoncé la signature prochaine d’un accord de partenariat entre l’Institut Pasteur et le groupe Saidal pour la production de vaccins. Abdelhak Saïhi soulignera que «pour nous, l’Institut Pasteur sera un noyau pour le développement des vaccins en Algérie, que ce soit avec Saidal ou avec le secteur économique privé», réitérant son souhait de voir le secteur de la santé prendre son indépendance vis-à-vis de l’étranger. Et à ce propos, le ministre indiquera que 50% des vaccins importés seront fabriqués en Algérie d’ici la fin de l’année.
Lors de sa visite à l’Institut Pasteur d’Alger, le ministre de la Santé rappellera la nécessité de développer davantage l’activité de cet établissement important, à travers 2 principaux projets. Le 1er projet concerne la modernisation de son système de gestion ainsi que le développement d’une réflexion concernant la création à son niveau d’une «Ecole de Doctorat», en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MERS) afin de prendre en charge tous les aspects liés au développement des vaccins, en précisant que ce projet permettra à l’Institut de devenir un pôle de développement de la recherche scientifique en la matière, tenant compte des compétences dont il dispose.
Le ministre appellera, par la même, à «la création de filiales à travers tout le territoire national, notamment dans le Sud».
Le second projet concerne la création de partenariats économiques pour le développement de la production nationale de vaccins, que ce soit avec Saidal ou des opérateurs économiques privés. Cela se traduira, dans un premier temps, par la signature d’une convention sous forme de mémorandum d’entente entre l’Institut Pasteur et le Groupe Saidal pour une collaboration dans ce domaine, avec comme première étape, la production du vaccin antigrippal. Cette convention, ajoutera A. Saïhi, intervient «en application des instructions du président de la République à l’effet de promouvoir l’économie nationale», ajoutant que «l’objectif est d’assurer la sécurité sanitaire et de s’affranchir de l’importation des médicaments».
En clôturant sa visite, Abdelhak Saïhi a appelé à élargir l’intervention de l’Institut à travers le pays en envisageant la création de nouvelles annexes pour permettre de couvrir l’ensemble du territoire national.
B.A.
