PAR ZINE HADDADI
La femme algérienne a toujours eu à assumer des rôles de premier ordre dans tous les épisodes importants de l’histoire de l’Algérie. Chaque année, le 8 Mars, Journée internationale de la Femme, est une occasion pour rappeler les sacrifices consentis
par la femme durant la glorieuse histoire d’Algérie. De Fatma N’Soumer aux Djamilate de la Révolution de novembre 1954 arrivant jusqu’aux militantes et anonymes qui se sont dressées contre l’intégrisme pour que soit préservé le caractère républicain de l’État algérien dans les années 1990, la femme a toujours été à l’avant-garde des luttes pour les nobles causes de l’Algérie. C’est d’ailleurs ce qu’a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a présidé, avant-hier, une cérémonie en l’honneur des femmes, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Femme.
Le 8 Mars étant une journée qui rappelle la lutte des femmes pour arracher des droits et non un événement folklorique, le président Tebboune a rappelé la participation de la femme algérienne dans les épisodes les plus importants de l’histoire du pays.
La femme algérienne, partie prenante de toutes les luttes
Le chef de l’État a salué le rôle « pionnier dans plusieurs secteurs et sa participation remarquable au développement durable, en occupant des taux importants des postes d’emploi dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement, de la justice et de la santé, et à travers son intégration réussie avec brio dans d’autres domaines, à l’instar des corps constitués où elle a fait montre de grandes performances ». Abdelmadjid Tebboune a poursuivi en faisant le parallèle entre les avancées réalisées et les acquis arrachés par les femmes qui font d’elles les dignes héritières de « Djamila Boupacha… Djamila Bouhired… Djamila Bouazza et d’autres qui ont gravé leurs noms en lettres d’or dans le registre mémorable de la lutte de la femme algérienne, de la trempe de Zohra Drif Bitat, Louisette Ighil Ahriz ».
Le président de la République a également eu une pensée aux femmes qui ont apporté leur
contribution à la lutte contre l’intégrisme lors de la décennie noire. Il a d’ailleurs salué celles qui « avaient fait face avec une bravoure exemplaire à un terrorisme barbare ». « Des femmes médecins, enseignantes, journalistes et de différentes catégories, ayant vaincu par leurs sacrifices les forces du mal et obscures pour que l’Algérie demeure comme la voulaient les Chouhada », a déclaré le président Tebboune dans son message, à l’occasion de la Journée internationale de la Femme. L’histoire ne s’efface pas. Les actes de la femme algérienne resteront à jamais gravés. La femme algérienne est incarnée par les héroïnes citées par le président Tebboune et par les milliers d’autres que l’histoire a retenues pour leur bravoure.
Prendre les armes, soigner, participer aux combats dans les maquis contre un empire colonial, la femme algérienne l’a fait. Hassiba Ben Bouali, Meriem Bouattoura, Bahia Hidour et des milliers d’autres femmes ont inscrit leurs noms en lettres d’or dans la glorieuse liste des Chouhada qui ont donné leur vie pour que vive l’Algérie libre et indépendante. Trente ans plus tard, quand l’Algérie indépendante était menacée par l’intégrisme, les femmes algériennes, particulièrement ciblées par une idéologie d’un autre âge, ont montré aux illuminés, par leur courage et leur bravoure, leur attachement à leurs droits et à la République.
Kaylia Nemmour et Ouassila Batiche parmi les distinguées
Le président Tebboune a, en outre, insisté sur les droits des femmes comme un des piliers sur lequel repose sa vision de l’Algérie. « L’Algérie nouvelle que nous bâtissons avec une volonté forte et sincère ne saurait se faire sans la femme, jouissant de ses pleins droits, dans la dignité et le respect, fière de son nationalisme et sa citoyenneté », a-t-il expliqué dans son message.
Lors de la cérémonie qu’il a présidée au centre international des conférences Abdellatif Rahal à Alger, le chef de l’État a honoré une pléiade de femmes algériennes qui se sont distinguées dans plusieurs domaines vitaux et créatifs, en présence de hauts responsables de l’Etat et de membres du gouvernement, ainsi que de Moudjahidate et de personnalités féminines.
Le président de la République a remis des attestations de reconnaissance à Mesdames Nihad Bouslama Maamcha (professeur en écologie et environnement), Ziani Rekioua Djamila (professeur en énergies renouvelables), Khalil Amel (professeur en dermatologie), Syrine Berrached (pilote d’avion de chasse), Fatma Hamdi (activiste dans le secteur agricole), Fella Zenati (ingénieure en mines et chercheuse en énergies renouvelables), Othmani Fatma (artisane dans l’industrie du cuir) et Nesrine Ziad (entrepreneure et cheffe d’entreprise).
Le président de la République a distingué, également Mesdames Aicha Bennour (romancière), Yachkour Rima (inspectricegénérale à la direction générale des douanes), Ouassila Batiche, journaliste sportive connue et appréciée des Algériens et Kaylia Nemmour récemment sacrée championne du monde de gymnastique.
Z. H.
