Par Abdellah B.
Le renouvellement des ressources des hydrocarbures représente un nouveau défi pour l’Algérie qui s’attelle à la fois à l’amélioration de sa production et à garantir la pérennité de ses ressources pour les générations à venir.
C’est dans ce sens que l’Algérie, à travers la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, s’est lancée dans une vaste opération d’exploration dans laquelle elle a mis le paquet. Et pour la réussite de cette opération de renouvellement des ressources à travers le renforcement de l’activité recherche/exploration, l’agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) s’est lancée dans une vaste opération d’identification des potentialités du pays en hydrocarbures. Une convention a été signée avec la compagnie norvégienne Equinor pour la réalisation d’une étude sur le potentiel algérien en hydrocarbures. «Cette convention a été signée, lundi, avec Equinor Algeria BV, pour la réalisation d’une étude sur le potentiel algérien en hydrocarbures», souligne le communiqué d’Alnaft.
L’étude en question vise donc à l’identification des potentialités du pays en matière de réserves en hydrocarbures qui est d’une durée de 18 mois prolongeable d’une année. «La convention a pour objet de définir les termes et conditions selon lesquels Equinor Algeria BV réalisera l’étude en question», explique le communiqué. En fait, cette annonce arrive à un moment où l’Algérie s’est engagée sur plusieurs fronts en matière d’approvisionnement du marché national et international en hydrocarbures, le gaz en particulier.
Par ailleurs, face à l’érosion de la réserve nationale confirmée en hydrocarbures qui avoisine les 2400 milliards m3 pour le gaz et 12 milliards de barils du pétrole, le pays accorde une importance capitale au renouvellement de ses réserves pour à la fois répondre à une demande locale en croissance constante et honorer ses engagements sur la scène internationale. De ce fait, mettre l’accent sur l’activité de recherche/exploration figure en tête des objectifs de la compagnie nationale des hydrocarbures pour les années à venir, qui consacre plus de 36 milliards de dollars uniquement pour la filière exploration/production.
En fait, dans un marché international en effervescence, l’Algérie multiplie les efforts pour tirer profit de la situation qui se profile en se concentrant sur l’amélioration de la production pour atteindre un volume de 100 milliards m3 de gaz à l’exportation dans les années à venir, soit le double du volume exporté actuellement. En effet, si les opérations d’exploration ont été concentrées jusqu’à présent aux alentours des champs en exploitation, l’objectif assigné par la compagnie nationale des hydrocarbures est d’élargir son champ d’action pour atteindre des zones éloignées, dont la formation géologique représente un énorme gisement d’hydrocarbures. Ces derniers temps, les discussions sont menées avec des acteurs étrangers, notamment le norvégien Equinor et le français CGC, pour le développement de cette filière en dehors des zones exploitées actuellement. Il s’agit donc d’une étape cruciale dans la mise en œuvre de la nouvelle politique énergétique du pays qui vise à fructifier sa production.
A.B.
